Dans sa parution du lundi 17 mai 2021, le journal « Le nouveau REVEIL » a relayé des déclarations du sieur ARMAND OUEGNIN, Président de EDS, lors de la rentrée politique à Yopougon, d’un mouvement politique proche du FPI, dont il était l’invité.
Dans ses déclarations relatives à l’arrivée prochaine de monsieur Laurent GBAGBO en Côte d’Ivoire, il affirmait concernant Laurent GBAGBO, que « C’est pendant son investiture que le charnier de Yopougon a été fabriqué……. ».
Cette affirmation d’une extrême gravité, eu égard au nombre de victimes (57) connues de ce charnier constitue un élément nouveau dans l’enquête sur cette tragédie encore récente qui a endeuillé des dizaines de famille, ce qui justifie la présente conférence de presse.
Pour rappel, suite à la prise de pouvoir de Laurent GBAGBO, au lendemain de l’élection présidentielle d’octobre 2000, un charnier dont les victimes pour la plupart proches du RDR a été découvert dans la commune de Yopougon, non loin de la maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA).
Ce charnier est intervenu, rappelons-le suite à l’appel lancé par monsieur Laurent Gbagbo après son investiture demandant aux forces de défenses et de sécurité de maintenir l’ordre par tous les moyens.
Une enquête sur ce charnier sous le régime de Laurent Gbagbo, a abouti à l’inculpation de huit gendarmes dont un officier et sept sous-officiers.
Le Président de la République Alassane OUATTARA, en dépit de tous ces faits graves n’a cessé depuis son arrivée au pouvoir de poser des actes forts et répétés allant dans le sens de la réconciliation, entrainant même souvent le courroux de ses propres militants.
Nous prenons pour preuve l’amnistie accordée en 2018 à plus de 800 prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011, dont Simone GBAGBO et bien d’autres.
Le dégel des fonds de toutes ces personnes et leur réhabilitation eu égard à leurs fonctions antérieures a également été un acte fort de réconciliation sans oublier la libération récente de plusieurs prisonniers consécutifs aux troubles liées à l’élection présidentielle de 2020.
Et enfin, le retour facilité de plusieurs membres de l’opposition qui étaient encore en exil.
Cependant, ces derniers qui n’ont jamais fait actes de repentance, n’ont jamais cessé de tenir des propos incendiaires et haineux de nature à compromettre tous les efforts du Chef de l’État dans le cadre cette réconciliation.
J’en veux pour preuve, les déclarations récentes de Lida Moise KOUASSI, lors de la campagne pour les élections législatives de mars 2021, le sieur Damana PICKASS, membre de la direction du FPI après son retour d’exil qui appelait à la haine. Aujourd’hui, c’est au tour de Monsieur Armand Georges Ouégnin, qui prétend que le charnier de Yopougon serait fabriqué.
Cette déclaration en plus d’être une énième déclaration contraire à l’esprit de réconciliation recherché par le Président de la république, constitue un élément nouveau pouvant aboutir à la réouverture de ce dossier par les juridictions afin de situer les responsabilités de ce crime.
Nous souhaitons donc que le Procureur de la République se saisisse du dossier, entende Monsieur Armand Ouégnin qui semble en savoir beaucoup sur ce charnier afin de faire éclater toute la vérité, notamment les véritables commanditaires de ce crime odieux qui était en prélude à l’ensemble des crimes perpétrés par le régime défunt du FPI.
Sercom Mairie de Yopougon