
Abidjan, 23 septembre 2025- La Côte d’Ivoire a franchi une nouvelle étape dans le renforcement de la sécurité et de la gestion de ses frontières. Le lundi 22 septembre 2025, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a accueilli la cérémonie officielle de remise des clés du poste de police frontalier de Kalamon, dans le département de Doropo (région du Bounkani), Nord-est du pays.
Cette infrastructure moderne, construite grâce au soutien de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du gouvernement américain, a été remise aux autorités ivoiriennes en présence du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, de l’ambassadrice des États-Unis en Côte d’Ivoire et du chef de mission de l’OIM.
Le poste de Kalamon s’inscrit dans le cadre du projet régional « Renforcer les frontières nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo », financé par le Département d’État américain. Il vise à améliorer le contrôle des flux migratoires, lutter contre la criminalité transnationale et promouvoir la coopération sécuritaire régionale.
Équipé de dispositifs modernes d’alimentation solaire, forage hydraulique, installations d’accueil pour les forces de sécurité, systèmes de contrôle des passeports et de délivrance de visas , le site constitue, selon David Breux, chef de mission de l’OIM en Côte d’Ivoire, « un outil au service de la paix, de la mobilité et de la coopération transfrontalière ».
Au-delà de la sécurité, le projet a généré des bénéfices pour les populations locales : plus de 2 800 pièces d’identité délivrées grâce à des centres mobiles d’identification, la réhabilitation de la maternité de Doubasso, des campagnes de sensibilisation sur la cohésion sociale et l’alerte précoce, ainsi que l’amélioration d’infrastructures communautaires.
Pour l’ambassadrice des États-Unis, Jessica Davis Ba, cette inauguration illustre « une coopération solide entre le peuple américain et le peuple ivoirien ». Elle a rappelé que la sécurité constitue le socle du commerce, de l’investissement et d’une prospérité partagée.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, a salué l’engagement des partenaires internationaux, soulignant que ce poste frontalier est à la fois un symbole de souveraineté nationale et un levier de développement local et régional.
Les parties prenantes envisagent déjà d’étendre cette dynamique à d’autres zones stratégiques du pays, afin de renforcer la présence de l’État aux frontières et de consolider l’intégration régionale.