Les autorités locales à Séoul ont décrété, dimanche, la fermeture de tous les établissements nocturnes de la capitale sud-coréenne suite à de nouveaux cas de contamination qui y ont été détectés, selon la presse internationale.
La Corée du Sud redoute une nouvelle flambée de contamination au Covid-19.
Dimanche 10 mai, le président sud-coréen Moon Jae-in a exhorté la population à la plus grande vigilance : plus d’une vingtaine de nouveaux cas ont été détectés à Séoul.
Tous sont reliés à un homme de 29 ans testé positif après avoir fréquenté cinq clubs et bars le week-end précédent à Itaewon, l’un des quartiers branchés de la capitale. La menace d’une nouvelle vague suscite une vive inquiétude dans le pays, qui était en train de retrouver une vie normale avec la levée des règles de distanciation sociale, l’ouverture des musées et la reprise de la saison professionnelle de baseball et de football.
La Corée du Sud, qui était en février l’un des plus importants foyers de contamination au monde, avait suscité l’admiration des capitales étrangères pour son efficacité à lutter contre le Covid-19. On estime à 7 200 le nombre de personnes ayant fréquenté les cinq établissements en question. “La négligence peut entraîner une explosion des infections”, a déclaré le maire de Séoul, Park Won-soon, précisant que la fermeture serait maintenue jusqu’à nouvel ordre.
Il a aussi demandé aux personnes s’étant rendues dans ces établissements de se faire connaître. Sur les 18 nouveaux cas positifs au Covid-19 répertoriés samedi en Corée du Sud, 17 étaient liés au foyer d’Itaewon, selon les Centres coréens de contrôle et de prévention des maladies (KCDC).
Le nouveau foyer de contamination “fait prendre conscience de ce que ce genre de situation peut se présenter n’importe quand, même lors de la phase de stabilisation”, a déclaré Moon Jae-in. “Ce ne sera pas fini avant que ce soit vraiment éradiqué”, a poursuivi le président dans un discours prononcé pour le troisième anniversaire de son investiture. “Nous ne devons jamais baisser la garde pour ce qui est de la prévention de l’épidémie.”
En février, l’épidémie avait explosé à partir notamment d’une femme atteinte du virus qui avait contaminé de nombreux adeptes d’une organisation religieuse accusée par certains d’être une secte. Les autorités étaient parvenues à maîtriser la situation en mettant en œuvre une stratégie agressive de “traçage, test et traitement” qui a suscité de nombreux éloges.
Au plan intérieur, ces succès ont valu au président un net regain de popularité dans les enquêtes d’opinion et un triomphe lors des législatives d’avril. Trente-quatre nouveaux cas de contamination ont été enregistrés dimanche, record national depuis un mois, pour un total de 10 874 personnes infectées, dont 256 décès. Le regain de contaminations suscitait cependant colère et inquiétude, dimanche.
AIP