
Abidjan, le jeudi 11 septembre 2025(ivoire.ci)-La production nationale de manioc est en recul, passant de 5 millions de tonnes à 3,5 millions ces dernières années. En cause : le vieillissement des vergers et les maladies comme la striure brune ou la mosaïque africaine. Face à ce défi, les acteurs de la filière s’organisent pour préserver la sécurité alimentaire et l’avenir du manioc en Côte d’Ivoire.
Le mardi 09 septembre, une délégation du Collège des producteurs, transformateurs et commerçants de la filière, conduite par Kévin Yedo, président de l’Agence de Développement de la Filière Manioc (ADFMA), a rencontré le Centre régional Central and West African Virus Epidemiology (WAVE) à Bingerville.
Objectif : renforcer la collaboration scientifique afin de rajeunir et protéger les plantations, tout en stimulant la productivité.
« Nous devons révolutionner notre production nationale. Avec l’appui du Centre WAVE, nous voulons disposer de vergers de première génération, capables d’assurer non seulement l’autosuffisance, mais aussi la qualité de nos produits phares comme l’Attiéké », a expliqué Kévin Yedo, rappelant qu’un hectare qui devrait produire entre 25 et 35 tonnes se limite aujourd’hui à 10-18 tonnes, soit une perte considérable de 7 à 13 tonnes.
Pour sa part, le directeur exécutif de WAVE, Justin Pita, a réaffirmé l’engagement de son centre à accompagner les producteurs. « Nos vergers doivent être surveillés, soignés et rajeunis. Nous développons déjà de nouvelles variétés résistantes comme Tinadjô, Essakpei ou Samanké. Notre ambition est de faire de WAVE le hub de la santé des plantes en Afrique de l’Ouest et du Centre », a-t-il souligné.
Présent dans 14 pays et doté de 17 laboratoires fonctionnels, le Centre WAVE se positionne comme un partenaire clé pour relever le défi de l’autosuffisance en manioc, une culture stratégique pour l’économie ivoirienne et le rayonnement international de son Attiéké.