
Abidjan, le vendredi 30 mai 2035(ivoire.ci)-À l’occasion du Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan (SARA), une rencontre d’échanges autour de la relance de la filière coco en Côte d’Ivoire s’est tenue le jeudi 29 mai 2025 à la salle Tilapia 2. Initiée par le Conseil Hévéa-Palmier à Huile-Coco (CHPHC), cette rencontre a réuni chercheurs, producteurs, acheteurs, industriels et acteurs institutionnels. Présidée par Félix Anoblé, président du Conseil d’administration du CHPHC, en présence du directeur général Edmond Coulibaly, elle a bénéficié de la visite du ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani.
L'objectif de cette rencontre était d’informer les acteurs sur l’intégration de la filière coco au périmètre du CHPHC.
Cette initiative s’inscrit dans la nouvelle dynamique impulsée par le gouvernement ivoirien, qui a officiellement confié la régulation de la filière coco au CHPHC par décret pris en février 2025. Une décision saluée par les professionnels du secteur, longtemps confrontés à des difficultés majeures.
Le ministre d’État, Kobenan Kouassi Adjoumani, a encouragé cette dynamique. « Le gouvernement reste engagé aux côtés du Conseil pour faire de la filière coco un véritable levier de croissance. Cette filière est une mine d'or », a-t-il déclaré.
Le PCA, Félix Anoblé, a insisté sur la nécessité d’une synergie entre les acteurs pour repositionner la Côte d’Ivoire sur l’échiquier africain. « La relance du cocotier est une urgence agricole et économique », a-t-il fait savoir.
De son côté, Edmond Coulibaly a rappelé que « cette rencontre est le point de départ d’une série d’actions concrètes pour redonner vie à la filière coco. »
Avec cette première étape d’échanges et de concertation, le CHPHC marque sa volonté de bâtir un avenir durable pour la filière coco. L’ambition est claire : transformer les défis actuels en opportunités économiques et sociales pour les milliers d’acteurs impliqués dans cette filière longtemps oubliée.
La Côte d’Ivoire, jadis leader africain de la production de noix de coco, a vu sa production chuter drastiquement, passant de 406 000 tonnes en 1986 à 125 565 tonnes en 2024, soit une baisse de 70 %. Cette situation a rétrogradé le pays du 1er au 5e rang continental. Face à ce constat, le gouvernement a élargi les prérogatives du CHPHC aux activités de la filière coco, afin de réguler, contrôler et suivre les opérations de production, de transformation et de commercialisation. Une mission exploratoire a été menée sur le terrain pour mieux cerner les réalités du secteur.