Pour cette première confession de l’année, c’est Alice qui nous livre son horrifiante histoire. Elle qui a été abusée sexuellement par son propre frère…et qui aujourd’hui se sent coupable de l’avoir laissé faire.
“Bonjour à toutes et tous, Je viens raconter mon histoire, car à force de lire les confessions intimes sur votre blog, j’ai trouvé le courage de raconter la mienne. Je n’ai jamais parlé de ça a personne et n’ai jamais été a la gendarmerie non plus. C’était il y a très longtemps, je suis bien trop honteuse et malgré tout je culpabilise. J’ai été abusée sexuellement a l’âge de 10 ans.
Tout a commencé chez mes grands parents, nous jouions avec mon grand frère (âgé de 3 ans de plus que moi) dans la chambre de ma grand mère, et il m’a dit qu’on allait jouer à un nouveau jeu. Et je ne sais plus trop comment, j’ai du occulter certains passages, mais je me suis retrouvée nue et il me touchait. Évidemment je n’osais rien dire, je ne trouvais pas la force de bouger, je crois que je ne réalisais même pas ce qu’il se passait.
A la suite de ça, ça a continué comme ça ponctuellement, jusqu’au jour ou il m’a fait subir une pénétration anale. A partir de ce moment la, il ne faisait plus que ça. Et je ne me débattais pas, je ne savais rien dire ou faire, j’attendais que ce moment passe et qu’il dégage enfin. Ça a duré jusqu’à mes 13 ans environ, jusqu’à qu’il ait sa première copine, et donc ses premières vraies relations sexuelles et à partir de ce moment, il a arrêté. Je n’en ai jamais parlé avant, et m’en suis toujours voulue.
Je me suis d’abord demandée si mon cerveau n’avait pas tout inventé, je me disais que mon propre frère n’avait pas pu me faire ça. Et puis en réalisant que si, il l’avait fait, je m’en voulais terriblement. Je me suis dit que c’était ma faute, que je n’avais pas su le repousser, je n’avais jamais hurlé, je n’avais jamais dit a personne ce que je vivais.
Certes je n’y prenais aucun plaisir et ça se voyait clairement, mais j’étais coupable de ne pas avoir réagi, d’être restée tétanisée. Je me suis toujours sentie coupable, et je trouvais le moyen de le dédouaner “il était jeune, il ne savait pas ce qu’il faisait, il avait des pulsions et n’a peut être pas compris que je n’étais pas d’accord”, mais petit à petit je remets tout ça en question.
Est ce que c’est de ma faute ? Suis-je coupable autant que lui ? Pourquoi n’ai-je pas réagis ? Est ce que cela peut s’appeler un viol si la personne ne dit pas “non” ? Merci de m’avoir lue, merci de me donner vos avis…Alice”.
NB : Vous pouvez faire comme Alice en m’envoyant votre témoignage peu importe le thème via mail. Bien sûr cela reste anonyme (avec pseudo au choix)