
Abidjan, le jeudi 22 mai 2025(ivoire.ci)-Le président de la Commission Centrale des Arbitres (CCA) Bonaventure Kalou état en conférence de presse, le mardi 20 mai 2025, au siège de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF). Face aux critiques récurrentes et à une saison marquée par de nombreuses polémiques arbitrales, Bonaventure Kalou a défendu, chiffres et faits à l’appui, la politique de réforme menée depuis son arrivée à la tête de l’institution.
Se prononçant sur son bilan de la saison 2024-2025, M. Kalou a plaidé pour un arbitrage plus professionnel. « Notre ambition est claire : hisser le niveau de l’arbitrage vers l’excellence », a-t-il lancé, affirmant que l’investissement consenti par la CCA était inédit dans le pays. En témoignent les 46 arbitres professionnels désormais sous contrat, rémunérés à hauteur de 200 000 FCFA par mois grâce à un partenariat avec la Fondation Lonaci.
Avec près de 80 millions FCFA injectés pour soutenir l’élite arbitrale, la Côte d’Ivoire se place parmi les rares pays du continent à professionnaliser ainsi ses arbitres. Mais si le cadre a évolué, les résultats, eux, peinent encore à convaincre. Le président de la CCA ne s’est d’ailleurs pas dérobé sur ce point : « Tout n’est pas parfait. » L’affaire Aly Traoré en est le symbole. La prestation controversée de cet arbitre lors du match Leader vs Tchologo a provoqué une réaction inhabituelle de son président. « Ce n’est pas le rôle d’un arbitre de pousser un joueur. C’est un psychologue avant tout. », a-t-il soutenu.
Ce manquement manifeste à l’éthique de l’arbitrage a conduit à une mise à l’écart immédiate de l’arbitre concerné, en attendant une décision définitive. Un signal fort, qui reflète la volonté de la CCA de responsabiliser ses membres tout en maintenant un haut niveau d’exigence.
L’équilibre fragile entre progrès et attentes
Bonaventure Kalou refuse cependant les amalgames. « Il y a des arbitres de qualité en Côte d’Ivoire », martèle-t-il. Et de rappeler que le facteur humain reste central dans les décisions de jeu. Pour réduire les erreurs, la CCA mise désormais sur l’introduction prochaine de la VAR. Une avancée technologique attendue, mais qui ne saurait, selon lui, tout régler : « La VAR n’est pas une baguette magique. L’arbitrage parfait n’existe pas. »
Entouré de son équipe Ettien Assoumou (Vice-Président) et Ettiegné Mian (Directeur National de l’Arbitrage), Bonaventure Kalou a plaidé pour une critique constructive. En attendant, la refondation est en marche. Et si le chantier est vaste, il a désormais un visage, une méthode, et surtout, une volonté affichée de transparence.