
Abidjan, le mardi 2 septembre 2025(ivoire.ci)-Le Comité National d’Ethique des Sciences de la Vie et de la Santé (CNESVS), en collaboration avec l’Agence Ivoirienne de Régulation Pharmaceutique (AIRP), a organisé un atelier de formation consacré à la plateforme RHInnO Ethics, du 25 au 29 août à l’hôtel Pullman d’Abidjan. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du projet EDCTP/CECABI II.
L’objectif principal était de renforcer les compétences des membres du CNESVS, de l’AIRP et des autres parties prenantes. Les nouveaux comités d’éthique institutionnels (CEI) étaient également concernés afin de s’approprier cet outil numérique qui permet de gérer et d’évaluer efficacement les protocoles de recherche clinique.
Professeur Soro Gona Kountele, représentant le ministre de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba,
a invité les participants à s’impliquer pleinement. Il a rappelé l’importance de cette formation pour la modernisation du cadre éthique et réglementaire de la recherche en Côte d’Ivoire.
Le Professeur Touré André, directeur scientifique de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire et coordinateur du projet CECABI II, a pour sa part mis en avant la dimension stratégique de RHInnO Ethics. Grâce à cette plateforme, chercheurs et promoteurs pourront désormais soumettre leurs dossiers en ligne, ce qui évitera les lourdeurs administratives liées aux dépôts physiques.
L’atelier a aussi permis de présenter les contributions des partenaires internationaux. Parmi eux figurent Ethixpert d’Afrique du Sud, qui assure le développement de la plateforme, l’Institut Pasteur de Paris, garant de la conformité aux standards internationaux, ainsi que le Comité régional de recherche en santé du Sénégal, qui accompagne le CNESVS dans sa démarche de certification ISO.
Le formateur principal, Francis Kombe, Directeur général d’Ethixpert, a expliqué que la plateforme devient un véritable guichet unique. Elle facilite l’harmonisation des flux de travail entre l’AIRP et le comité d’éthique, rendant ainsi le processus d’évaluation plus rapide et plus transparent.
Sur le plan technique, la formation a insisté sur des points essentiels comme la confidentialité et la traçabilité des données. Selon Eric N’Guessan, responsable informatique de l’AIRP, l’adaptation de l’outil au contexte francophone est un atout qui permettra d’éviter les malentendus scientifiques et de réduire significativement les délais de traitement.
Plusieurs résultats concrets sont attendus de cette session. Ils concernent notamment l’autonomisation des CEI, la conformité aux exigences légales, l’intégration des outils AVAREF et la validation d’un plan d’action opérationnel.
Cet atelier marque ainsi une étape importante dans la digitalisation des procédures éthiques en Côte d’Ivoire. Il ouvre la voie à un environnement de recherche plus efficace, plus sûr et plus conforme aux standards internationaux.