
Abidjan, le lundi 1er septembre 2025(ivoire.ci)-Non-respect des fondamentaux de la démocratie, soutien à la cause palestinienne… Donald Trump estime que Kaïs Saïed ne lui envoie pas les bons signaux, rapporte APA.
Les relations entre la Tunisie et les États-Unis se sont encore tendues début août, lorsque l’administration de Donald Trump a imposé un droit de douane de 25 % sur plusieurs produits tunisiens, notamment agroalimentaires comme l’huile d’olive. Cette décision s’ajoute à une réduction drastique de l’aide américaine, confirmant le climat de défiance durable entre les deux capitales.
La Maison-Blanche reproche au président Kaïs Saïed son éloignement des fondamentaux de la démocratie et son positionnement pro-palestinien jugé trop affirmé. Ces signaux, considérés comme hostiles à Washington, ont convaincu Donald Trump d’écarter Tunis de ses priorités régionales.
Ignorée lors du premier mandat républicain, la Tunisie n’a pas davantage trouvé d’oreille attentive cette fois-ci. Les autorités tunisiennes sont restées silencieuses face à la nouvelle barrière tarifaire, qui risque pourtant d’affaiblir un secteur agroalimentaire déjà fragilisé par la sécheresse et la baisse de compétitivité. Pour les exportateurs tunisiens, cette mesure représente un coup dur alors que les débouchés sur le marché européen s’essoufflent.
Derrière le volet économique, c’est surtout une rupture politique qui s’affirme. Washington conditionne désormais son soutien à un retour clair sur la voie démocratique et à un alignement plus conciliant sur certains dossiers stratégiques du Proche-Orient. Kaïs Saïed, campé sur une posture souverainiste et affichant une solidarité sans faille avec la cause palestinienne, choisit pour l’instant de ne pas infléchir sa position.
Cette mise à l’écart traduit la perte d’influence progressive de Tunis sur la scène internationale. Si certains observateurs estiment que les États-Unis cherchent à exercer une pression pour forcer des réformes internes, d’autres y voient le signe d’une marginalisation durable, la Tunisie ne représentant plus qu’un partenaire secondaire dans la stratégie américaine au Maghreb.