
À quelques jours de l’élection présidentielle du dimanche 25 octobre 2025, une marche organisée par l’opposition ivoirienne, notamment le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo et le PDCI de Tidjane Thiam, a perturbé les commerces et la circulation, le samedi, dans la capitale économique du pays.
Des policiers et gendarmes ont été massivement déployés pour faire respecter l’interdiction.
Malgré son interdiction par les autorités préfectorales, la manifestation a été maintenue par les organisateurs, donnant lieu à des affrontements et des courses-poursuites entre manifestants et forces de l’ordre.
Tous les carrefours stratégiques sur le parcours prévu, notamment entre l’Hôtel Ivoire et le carrefour Sococé, ont été bouclés. Des véhicules de police, les « cargos », étaient visibles tout au long de l’itinéraire. Plusieurs manifestants, ainsi que des passants jugés suspects, ont été arrêtés et embarqués.
À Blochauss, quartier proche de l’Hôtel Ivoire et bastion de l’ex-président Laurent Gbagbo, de violents échanges ont opposé manifestants et forces de l’ordre.
La marche a paralysé une grande partie de la commune de Cocody. Beaucoup de commerces ont baissé leurs rideaux, la circulation a été fortement perturbée, et les populations, inquiètes, sont restées cloîtrées chez elles. Une situation inhabituelle pour un samedi.
Par ailleurs, des affiches de campagne ont été arrachées au niveau de Saint Jean, accentuant les tensions.
Les manifestants dénoncent la candidature du président sortant, Alassane Ouattara, à un quatrième mandat, qu’ils jugent illégal.
Pendant ce temps, le chef de l’État, en campagne pour sa réélection, se trouvait à Daloa, dans l’ouest du pays, où il a officiellement lancé sa campagne.