
Abidjan, le vendredi 25 avril 2025(ivoire.ci)-L'Afrique continue de payer le plus lourd tribut au paludisme, avec 94% des cas mondiaux survenant sur le continent, informe un communiqué consulté par la rédaction, ce jeudi 24 avril.
Selon le Rapport mondial sur le paludisme 2024 de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), environ deux tiers des cas mondiaux de paludisme et des décès sont concentrés dans 11 pays africains : Burkina Faso, Cameroun, République démocratique du Congo, Ghana, Mali, Mozambique, Niger, Nigeria, Soudan, Tanzanie et Ouganda.
Le paludisme reste un problème de santé publique profondément local et un défi pour la nouvelle génération de chercheurs africains. Éliminer la maladie exige un leadership, une innovation et des investissements africains.
Le Rapport mondial sur le paludisme de l'OMS indique qu'il y a eu 11 millions de cas supplémentaires de la maladie en 2023 par rapport à 2022. 600 000 personnes supplémentaires sont décédées en 2023, sans amélioration significative par rapport à 2022. Bien que certains progrès aient été enregistrés dans la lutte, ils ne sont pas suffisants ou pas assez rapides. Les méthodes de prévention existantes, comme les médicaments, les moustiquaires et les vaccins, ont sauvé des millions de vies, mais elles ne pourront probablement pas nous permettre d'éliminer complètement la maladie.
"La réalité est que le paludisme tue principalement des enfants de moins de cinq ans en Afrique et frappe le plus durement les plus pauvres, alimentant un cycle de pauvreté, de sous-productivité, de sous-investissement et entravant le développement global", déclare Krystal Birungi, Associée de recherche pour la sensibilisation chez Target Malaria et porte-parole du Réseau des défenseurs du Fonds mondial.
"Le Fonds mondial a besoin de 18 milliards de dollars américains pour sauver 23 millions de vies entre 2027 et 2029, réduire le taux de mortalité combiné de 64% supplémentaires par rapport aux niveaux de 2023, et prévenir environ 400 millions d'infections", ajoute M. Birungi.
Aujourd'hui, la lutte mondiale contre le paludisme doit s'intensifier face à la diminution de l'aide mondiale. Target Malaria reste à l'avant-garde de l'innovation scientifique dans son engagement à éliminer cette maladie mortelle. La technologie d'impulsion génétique du consortium de recherche est un outil potentiel pour le contrôle des vecteurs du paludisme. Cette approche complémentaire à d'autres méthodes de contrôle offrirait une approche durable pour lutter contre le paludisme.
"Notre technologie vise à fournir une protection contre les moustiques vecteurs du paludisme à chaque membre de la communauté, indépendamment de son éducation, de sa richesse ou de sa capacité à accéder aux services de santé."
"Mais notre travail ne se fait pas de façon isolée et un financement mondial soutenu pour la recherche sur le paludisme reste essentiel. Pour cette Journée mondiale de lutte contre le paludisme (25 avril 2025), c'est le moment de redoubler d'efforts car éliminer le paludisme n'est pas seulement possible, c'est urgent et nécessaire, si nous choisissons de le financer et de lutter ensemble", a indiqué le porte-parole du Réseau des défenseurs du Fonds mondial.