
Abidjan, le mercredi 3 septembre 2025(ivoire.ci)-Justin Koné Katinan, le président du Conseil stratégie et politique (CSP) du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire-PPA-CI, a dit, lors d’une conférence de presse, avoir remis des observations écrites remettant en cause la légalité de la candidature du président du RHDP, Alassane Ouattara, pour un 4? mandat, et défendant une « légalité irréprochable » de celle de son leader, le mardi 2 septembre 2025, à Abidjan, selon le confrère en ligne APA.
Le président du Conseil stratégie et politique du PPA-CI a indiqué que le parti et son leader, Laurent Gbagbo, n’ont eu de cesse « d’interpeller le gouvernement et le chef de l’État sur la nécessité de créer les conditions d’une élection paisible qui exclut l’arbitraire. »
Selon lui, le PPA-CI s’est « prêté à tous les exercices qui sont de nature à prévenir le retour vers un passé sombre, très récent de l’histoire du pays ».
C’est pourquoi, le parti a déposé le dimanche 31 août 2025 ses observations écrites au Conseil constitutionnel relativement à la présidentielle du 25 octobre 2025. Elles portent, selon Justin Katinan Koné, essentiellement sur deux points, notamment « l’illégalité de la candidature de Ouattara Alassane à un 4? mandat et la légalité irréprochable de la candidature de Laurent Gbagbo. »
Sur l’illégalité de la candidature du président du RHDP, le parti s’est appuyé sur les articles 55 et 183 de la Constitution ivoirienne. Pour le parti de Laurent Gbagbo, le 4e mandat de l’actuel chef de l’Etat est « anticonstitutionnel. ». Il fonde cette argumentation sur l’article 55 de 2016 stipulant que le président de la République est élu pour cinq ans et n’est rééligible qu’une seule fois, soulignant que cette disposition est identique à celle de la Constitution de 2000 (article 35), ce qui signifie, qu’il « n’existe aucun conflit entre les deux textes ».
L’article 183, relatif aux dispositions transitoires, quant à lui, précise que les lois antérieures restent valables tant qu’elles ne sont pas contraires à la nouvelle Constitution, fait savoir le président du Conseil stratégie et politique du PPA-CI.
Or, la « limitation à deux mandats étant inchangée, les mandats accomplis sous l’ancienne Constitution comptent. Lorsque la Constitution de 2016 a été adoptée, M. Ouattara était déjà en second mandat, ce qui épuisait définitivement son droit à candidature », a-t-il ajouté, rejetant une « remise à zéro des mandats ou d’une prétendue continuité légale » en cas de changement de la Constitution.
Pour lui, la lettre adressée au Conseil constitutionnel vise à attirer son attention sur sa responsabilité devant l’histoire. « Il est de la responsabilité du Conseil constitutionnel d’éviter à la Côte d’Ivoire une autre page sombre de son histoire à cause d’une élection », a soutenu le président du Conseil stratégie et politique.
Le Conseil constitutionnel a publié, le vendredi 29 août 2025, la liste provisoire des candidats à l’élection du président de la République du 25 octobre 2025, et devrait donner la liste définitive des candidats le 10 septembre prochain.