Côte d’Ivoire -« ANGÔNDA » : quand le slam devient un carrefour des langues et des mémoires africaines

L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 5 juin, à la Fondation Amadou Hampâté Bâ, à l’initiative de l’association L’École des Poètes, présidée par Placide Konan. Cette rencontre a permis de dévoiler les contours d’un spectacle résolument tourné vers la préservation du patrimoine immatériel africain.

« ANGÔNDA », qui signifie « carrefour » en langue baoulé, n’est pas qu’un simple spectacle : c’est une démarche culturelle profonde. À travers le slam, les musiques traditionnelles et des textes puissants, Kon’G entend raviver les langues locales, piliers d’identité et de transmission. Dans une société en pleine mutation, où les repères linguistiques et culturels se diluent, l’artiste veut réconcilier modernité et tradition.

Ce spectacle s’inscrit dans une dynamique artistique plus large portée par L’École des Poètes, qui multiplie les scènes afin de révéler les voix du slam ivoirien.

Après Nin’wlou, C’Katcha et L’Encre des Étoiles, c’est au tour de Kon’G d’investir la grande salle de 600 places de l’Institut Français, dans un format solo à forte portée symbolique.

Kon’G, de son vrai nom Kouamé N’Guessan Maxime Aubin, est titulaire d’un Master en Arts du Spectacle de l’Université Félix Houphouët-Boigny. Poète, dramaturge, conteur et slameur engagé, il s’est forgé une réputation sur la scène nationale et panafricaine par une parole libre, ancrée dans les réalités africaines.

Avec « ANGÔNDA », il ne s’agit pas seulement de dire des mots, mais de tisser des ponts entre générations, langues et mémoires.