Au total, 19 personnes dont 14 militaires ont été interpellées pour atteinte contre l’autorité de l’Etat et 17 véhicules saisis dans le cadre de la procédure contre le député de Ferkessédougou Guillaume Soro et autres, a indiqué mardi au cours d’une conférence de presse, au Tribunal de première Instance d’Abidjan-Plateau, le Procureur de la République, Adou Richard.
« Sur les 19 personnes interpellées, 15 ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt le vendredi 17 avril 2020. Et parmi les 14 militaires, il y a deux officiers supérieurs et 12 sous-officiers », a-t-il indiqué.
Adou Richard a également déclaré, dans une note transmise par le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG), que sur les 17 véhicules saisis aux domiciles et résidences des inculpés, ainsi qu’en divers autres lieux, quatre ont servi au transport d’armes et de munitions initialement stockées au siège du mouvement Générations et Peuples Solidaires sis à Cocody Riviera-Golf.
Ces véhicules ont transporté ces armes en direction de la ville balnéaire d’Assinie afin de les immerger précipitamment dans la lagune. Et ce, en prévision d’éventuelles perquisitions. Lesdits véhicules, a relevé le Procureur de la République, appartiennent au nommé Souleymane Zébré en fuite.
Ce dernier, a-t-il rappelé, avait déjà été cité dans le dossier de la découverte des caches d’armes à Bouaké et dans lequel il avait nié les faits. Selon lui, il a été également découvert au siège du mouvement des documents et un lot de matériel militaire de communication, dont un appareil permettant de capter les mouvements des forces armées.
Le Parquet a ouvert le 23 décembre 2019 deux informations judiciaires contre Koné Kamaraté Souleymane et autres pour détournement de deniers publics portant sur la somme de 1,5 milliard de francs CFA, de complicité de détournement de deniers publics, de recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux. Une autre information judiciaire a été ouverte contre Guillaume Soro et tous autres pour présomptions graves de tentative contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national et de complot, rappelle-t-on.
AIP