
S’il y a un nom qui revient souvent dans les conversations sérieuses sur les pionniers du rap ivoirien, c’est bien BELMOUS, aussi connu sous le sobriquet OLYMPA.
Né à Cocody et grandi à Gagnoa, dans le mythique quartier Baoulébougou, il s’est forgé un style unique entre engagement, authenticité et maîtrise technique. Très tôt, il côtoie des figures locales comme Kéita Abdul Khader et devient une référence dans les cercles artistiques.
Belmous ne s’est pas contenté de rapper : il a inspiré. Des noms aujourd’hui reconnus comme Billy Billy, Garba 50 ou encore Didi B ont grandi en le regardant manier les mots avec aisance, notamment lors de ses performances dans des lieux culte comme le village Kiyi, sous l’œil bienveillant de Wèrè Wèrè Liking et Pap Gnépo.
Le 21 avril 2007, il marque un tournant dans l’histoire du Rap Ivoire en sortant son premier album intitulé « Olympa », porté par le titre emblématique « La Farandole », devenu un hymne générationnel.
Après quelques années de silence et de discrétion artistique, certains pensaient qu’il avait tourné la page. Mais c’était mal connaître l’endurance de l’artiste. Ce samedi 19 juillet 2025, Belmous revient en force avec un deuxième album studio, « Fo Dire », une œuvre introspective et percutante, fidèle à son ADN. Avec ce projet, il délivre un message clair?: « Si ce que tu veux dire est important, ifo dire. Fo dire ».
« Fo Dire » est à la fois un cri du cœur et un acte de foi artistique. Dans un paysage musical où l’éphémère domine, Belmous rappelle que le fond compte autant que la forme et que le rap est avant tout une parole de vérité.
Belmous n’est pas juste un rappeur. Il est un pilier, une mémoire vivante du Hip-Hop ivoirien et surtout une voix qui refuse de se taire.
Mohamed Compaoré